Mon petit chou chou, acheté pour remplacer le MS20, en 1984. Les synthés analogiques Korg n’ont pas toujours eu la faveur des musiciens, mais quant à moi, j’ai toujours admiré leur extraordinaire fiabilité, robustesse, et surtout leur justesse et tenue du tempérament impeccables. Le Sigma n’échappe pas à la règle.
Encore aujourd’hui, après 30 ans (!) de service, il fonctionne très bien.
L’intérêt à mes yeux du Sigma venait de ses « tablettes » basculantes fonctionnant comme des presets accessibles directement, cumulables entre eux (d’où le nom « sigma »), faisant de lui un instrument plus facile à utiliser sur scène (à une époque encore où très peu de synthés étaient programmables).
Ses incontournables : les sons les plus simples, appelés « flute », « oboe », ou « fuzz guitar ». Le « oboe » (haut bois) surtout, avec une onde rectangulaire pincée à souhait, réglé avec un petit vibrato et une réverbération, fait des merveilles (introuvable sur aucun autre instrument, je vous le garantis !). J’ai abondamment utilisé le Sigma dans « Sarabandes », pas du tout dans « La Source » (hélas !), très peu dans « Esprit d’Amor » (dommage), mais à nouveau à partir de « Atlas » (glop ! glop !).