Le grand Bleu?
Pour mettre fin au règne du DX7 Yamaha, les concurrents de chez Roland produisent le célèbre D50 à synthèse linéaire, qui a marqué toute une génération, comme en témoigne son utilisation dans le (très mauvais) film Le grand bleu.
Et c’est vrai que le D50 possède une réelle personnalité, dont la principale caractéristique réside dans un mélange de chaleur et de précision sonore. Les ingénieurs de chez Roland ont compris qu’il était temps de retrouver le charme de la synthèse analogique et malgré sa conception entièrement numérique, le D50, par son association de 4 formes d’ondes (qui peuvent être soit des échantillons, soit des ondes de type analogique), produit un son extrêmement dynamique et riche.
Le D550 est la version expandeur du D50. Avec le recul, ses sons peuvent paraître datés, mais il m’est toujours très utile au studio quand j’ai besoin de rajouter sur certains passages une "couche de vernis ". En effet, il dégage une sorte d’aura particulière très fine et nettement perceptible dans le mixage. Le D50 a été très utilisé sur Sarabandes, auquel on reproche parfois des sons de claviers trop digitaux. Je trouve au contraire que le mélange des synthés numériques de l’époque avec des analogiques comme le Sigma ou le Bit one, est plutôt réussi … mais allez donc contenter tout le monde !